‘Aujourd’hui, je cultive mon propre champ sans aucune entrave, me sentant accepté par ma communauté.’

Un exemple de changement grâce au programme WaA! en République Démocratique du Congo.

L’histoire de M. Barabara est l’une des nombreuses « histoires de changement » de la programme «We are Able !» en République Démocratique du Congo. L’approche combinée de la sensibilisation des communautés, de la collaboration avec les organisations de personnes handicapées et de l’engagement des autorités (locales) a eu un impact profond sur la sécurité alimentaire des personnes vivant avec le handicap.

Quel est votre nom et comment êtes-vous entré en contact avec le programme «We are Able !»?

Je m’appelle M. Barabara ; j’ai 75 ans et je vis dans le village de Kinji. Il est situé près de Muziri, où le projet «We are Able !» mène diverses activités. En 2021, les facilitateurs de l’intégration des personnes handicapées ont commencé à sensibiliser la communauté aux droits des personnes vivant avec le handicap, y compris les droits de succession et les droits fonciers. Ce message m’a beaucoup encouragée.  Je vis moi-même avec le handicap, ayant perdu des parties des deux pieds, à cause de la lèpre. Depuis ce temps, les gens autour de moi ont commencé à m’exclure, créant en moi un sentiment de vaut rien et la perte de confiance en soi.  Par conséquent je me suis retiré de la communauté, me renfermant pour plusieurs années dans ma maison.

Qu’est-ce qui a changé pour vous après que vous soyez touché par les activités de «We Are Able !»?

En effet il y a dix ans, j’avais acheté un champ de mon frère ; malheureusement, il est décédé quelques mois plus tard. Son fils a alors repris le champ, prétendant que je ne pouvais pas l’exploiter correctement en raison de mon handicap. Lorsque les facilitateurs de l’intégration des personnes vivant avec le handicap nous ont expliqué nos droits incluant les droits fonciers, j’ai eu le courage d’agir immédiatement pour réclamer les miens.

En avril 2023, j’ai contacté les autorités communautaires. Avec le soutien des organisations au sein de «We Are Able !» et celles des organisations locales des personnes vivant avec le handicap comme * OPALCO* ainsi que celui des chefs de la communauté, j’ai déposé une plainte auprès du chef du village. Heureusement, il avait aussi été sensibilisé sur l’inclusion et aux droits des personnes vivant avec le handicap. Tout le monde a fait de son mieux pour défendre mon cas et, plus tard en 2023, mes droits fonciers ont été rétablis. J’ai donc pu enregistrer mon terrain auprès du bureau du cadastre.

Aujourd’hui, je cultive mon propre champ sans aucune entrave, me sentant accepté par ma communauté. La récolte de manioc et de maïs améliorera le revenu familial et la sécurité alimentaire.

*L’organisation des personnes affectées par la lèpre en RD Congo